16 décembre 2006

Le vote utile est un attrape nigaud.

J’entends de plus en plus autour de moi parler de vote utile. Ce vote utile, si j’en ai bien compris le mécanisme, peut être décrit de la façon suivante : même si je n’approuve pas le choix du candidat du parti que l’on me propose, si je n’en partage quelquefois pas les idées, je voterai quand même pour lui, pour éviter que l’extrême droite se retrouve une nouvelle fois au second tour des élections présidentielles.

La peur de voir ressurgir Jean Marie Le Pen produirait chez certains de nos compatriotes une sorte de réflexe conditionné. Les grands médias ne s’y trompent pas d’ailleurs. Près d’un quart des français, nous dit t-on, sondages à l’appui, partagent ses idées. Sondages commandés, bienvenus, pour que la peur soit présente, l’extrême droite est à nos portes, Le Pen est là, tapis dans l’ombre, comme une épée de Damoclès. Ainsi , nos deux compères Sarko-Ségo représentent une valeur refuge, un rempart contre l’extrémisme. Le premier tour est joué, circulez, ya rien à voir ! Et on agite Le Pen comme un épouvantail.

Si je me suis engagé en politique, c’est que j’ai moi aussi vécu le 21 avril 2002 comme un traumatisme. Toutefois, je n’ai pas du tout la même analyse.

Je n’oublie pas qu’après le 21 avril, il y a eu le 5 mai qui a matérialisé le sursaut républicain du peuple français : 80 /20, le plébiscite du roi Chirac . Aujourd’hui encore, je prétends que Le Pen n’a aucune chance de remporter l’élection présidentielle . Je prétends que les français, une nouvelle fois, qu’ils soient de droite, du centre, ou de gauche, se rassembleront pour faire barrage à l’extrême droite.

Aussi, ne vous laisser pas influencer, votez pour celui ou celle qui vous représentera le mieux, pour celui ou celle qui vous inspire confiance .
Une élection présidentielle est faite pour çà, après tout.

Pour moi, en tout cas, le choix est fait…